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CARACAS.— « Le Venezuela subit actuellement le plus dur siège médiatique et politique des dix dernières années, orchestré par l’impérialisme et ses alliés », a déclaré le président Nicolas Maduro lors d’une conférence de presse conjointe entre Caracas et les ambassades et les consulats de ce pays à l’étranger.


C’est pourquoi, a-t-il dit, le Venezuela lancera une contre-offensive pour montrer la vérité aux peuples et fait valoir sa souveraineté nationale, a rapporté l’agence AVN.


« Il nous faut lancer une contre-offensive politique et diplomatique pour mobiliser la conscience mondiale dans la défense du droit à la paix, à l’indépendance et à la démocratie au Venezuela », a-t-il ajouté.


Accompagné de la ministre des Affaires étrangères Delcy Rodriguez et d’autres membres de l’Exécutif, ainsi que du chef du Bloc parlementaire de la Patrie, Hector Rodriguez, le président vénézuélien a passé en revue les différentes modalités utilisées par les secteurs de droite dans leurs tentatives pour renverser le Gouvernement bolivarien.


« Ce sont 17 ans de lutte sans répit, qui nous ont appris à connaître les modalités de l’interventionnisme, les limites de l’impérialisme impérial étranger, du capital mondial, des oligarchies mondiales », a-t-il indiqué.


« Ils n’ont pas obtenu l’impact qu’ils avaient produit à d’autres occasions sur notre pays, mais la campagne internationale s’est intensifiée », a-t-il dit après avoir évoqué les événements violents survenus en 2014, lorsque le plan dénommé La Salida visant à provoquer la chute du gouvernement avait fait 43 morts.


Selon le président, les récentes déclarations de l’ex-président colombien Alvaro Uribe, qui a demandé une intervention militaire au Venezuela, constituent l’une des raisons essentielles pour lesquelles cette réunion avec les médias a été convoquée.


« Ce pays, une nation souveraine, a le droit de choisir son propre destin, le système politique qui lui convient et l’avenir de son peuple, sans ingérences extérieures », a-t-il affirmé, selon l’agence Prensa Latina.


De l’avis du chef d’État, Washington n’a aucune autorité morale pour exiger la démocratie à aucun pays, ni le respect des droits de l’Homme, car leurs interventions en Irak, en Libye et en Afghanistan, ainsi que le soutien qu’ils apportent à l’opposition armée en Syrie témoignent de la véritable nature impériale et guerrière de leur politique extérieure.


Le président a également condamné la violation de l’espace aérien vénézuélien par un avion Boeing 707 E3 Sentry, « conçu pour l’espionnage électronique ».


« Nous dénonçons devant le monde entier que certains veulent faire du Venezuela un théâtre de violence pour justifier une intervention militaire étrangère. »


LA CAMPAGNE MÉDIATIQUE


Le président Maduro a condamné la campagne médiatique menée contre son gouvernement par la presse ultraconservatrice d’Espagne, comme les quotidiens El Mundo et ABC, qui se chargent de recruter des opposants vénézuéliens pour lancer des calomnies contre leur propre pays.


Il a demandé aux chefs d’État, aux dirigeants et aux personnes honnêtes du monde entier de se solidariser avec le Venezuela « face aux attaques lancées par l’axe Bogota-Madrid-Miami ».


« Ce qui se joue aujourd’hui au Venezuela, c’est la paix de cette Amérique et l’avenir de notre propre indépendance en ce 21e siècle », a déclaré Maduro, avant de rappeler que la politique extérieure de son pays est basée sur l’union des peuples et la construction de la paix.


« La diplomatie vénézuélienne est axée sur l’édification de la paix, l’égalité, la justice et l’intégration. Le Venezuela a le droit de grandir, de se développer, d’affronter ses problèmes et de les surmonter », a-t-il ajouté.


Le président Maduro a présenté les résultats d’un sondage sur le traitement réservé à son pays dans les quotidiens de Bogota, Madrid et Miami, où l’on constate que sur les 1 315 informations diffusées sur le Venezuela, 97% sont négatives.


« Pas un pays, un sujet de ce propre pays ou de cette ville n’attire autant d’attention que le Venezuela », a indiqué le président, qui a précisé que sur ces informations, 25 traitent de l’Agenda économique bolivarien et deux seulement sont positives.


Le chef d’État a exigé « l’arrêt de la campagne mondiale de harcèlement, de menaces, une campagne médiatique et de propagande haineuse et de manipulation contre la noble vie d’un peuple qui ne fait que travailler et aimer, et qui veut continuer d’aimer sa patrie et son histoire ».


Plus loin, le président a appelé à renforcer la solidarité des peuples frères pour contre- carrer les campagnes médiatiques persistantes contre le Venezuela.


« J’appelle à déployer un processus de solidarité, d’accompagnement et de fraternité pour exiger le respect de la souveraineté et de la paix au Venezuela, le respect de notre droit et à mettre fin à autant de campagnes de haine », a-t-il dit dans ses déclarations à la chaîne Venezolana de Television.


PRÉSERVER LES CONQUÊTES SOCIALES


Durant la conférence de presse au Salon Ayacucho du Palais de Miraflores, Maduro a souligné que la préservation et la protection des conquêtes sociales du peuple vénézuélien est une tâche essentielle de la Révolution bolivarienne qui se consolide face aux assauts de la droite vénézuélienne, qui s’est alliée aux agents étrangers pour porter un coup à la nation.


« Nous nous consacrons exclusivement aux affaires de nos peuples et à préserver les conquêtes sociales : l’emploi, les pensions, l’éducation publique, les soins primaires publics, Barrio Adentro », a-t-il signalé.


Le président Nicolas Maduro a précisé par ailleurs que dans le cadre de cet effort la Révolution bolivarienne a conçu une deuxième phase destinées à impulser l’économie du pays, ce qui permettra de surmonter l’actuelle conjoncture économique due à une guerre non conventionnelle provoquée par les secteurs impériaux et la baisse des cours du pétrole.


Il a ajouté que, pour ce faire, le Gouvernement national a mis en place l’Agenda économique bolivarien, un plan de relance de l’économie, notamment dans une série de secteurs baptisés « les cinq moteurs ».


Maduro a rappelé que cette révolution économique se déroule avec la participation active et significative du peuple, à travers les Comités locaux de ravitaillement (Comités Locales de Abastecimiento y Producción, Clap), et de production, afin de faire parvenir les denrées alimentaires directement aux familles vénézuéliennes et encourager les productions locales.


Il a précisé que plus de 10 000 Clap ont été déjà constitués dans tout le pays, et que d’autres programmes de la révolution seront mis en œuvre comme Farmapatria et le système d’assistance médicale gratuite pour satisfaire les besoins essentiels de la population.


Cette initiative permettra aussi de clouer le bec à la droite, qui prétendait rendre le peuple par la faim à travers la tactique de l’accaparement, du boycottage, de la spéculation et de la contrebande des produits de base.


« S’ils nous font la guerre dans les systèmes de distributions privés, avec la contrebande et le bachaqueo (accaparement), il nous faut mettre un by-pass à tout ce système et continuer de construire notre avenir avec la distribution directe des Clap. C’est pourquoi, tout le pouvoir aux Claps ! », a dit le président.


Concernant le référendum révocatoire demandé par l’opposition, Nicolas Maduro a souligné qu’il faudra activer les organes nécessaires à son exécution pour qu’il soit viable, rappelant que le Venezuela vit une ère de démocratie participative et agissante. Cependant, il a signalé que l’activation de cette destitution aurait dû avoir lieu le 11 janvier de cette année, c’est-à-dire à la date marquant la moitié de l’actuel mandat présidentiel.


« Nous allons penser à la défense de la Constitution, à la défense du peuple. Une nouvelle fois, ils ont voulu utiliser un recours démocratique pour défendre leurs intérêts », a-t-il dit, avant de citer parmi les pas nécessaires pour un référendum « la légitimation et l’activation, et ensuite la circulation des pétitions et la collecte de signatures pour parvenir à l’exécution, pourvu que les signatures soient vraies ».


Pour conclure, il a souligné que « la droite ne veut pas de référendum. Elle cherche uniquement un coup d’État, elle cherche la violence pour provoquer une catastrophe. Cependant, le peuple et la force armée vénézuélienne seront là pour écrire l’Histoire.


« Cette force révolutionnaire de Bolivar et Chavez ne rendra jamais les armes », a affirmé Nicolas Maduro.

Granma

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