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Envoyé par l'auteur

Cher Ami,

C'est contre la politique et l'idéologie de Staline et de Lénine que l'URSS a "explosé" 35 ans environ après la "destalinisation" dans les années 85-91. Toute l'historiographie bourgeoise impérialiste, les révisionnistes et les trotskistes aligne depuis des décennies des chiffres le plus souvent faux pour justifier l'accusation de "goulag" (camp de travail des prisonniers) que Staline n'a pas créé, et qui sont les prisons pour mettre au travail les bourgeois qui n'ont jamais travaillé, les contre-révolutionnaires qui ont commis des délits ou des crimes et les prisonniers de droit commun.

 

Mais depuis la "chute du mur de Berlin" les archives sont de plus en plus accessibles et de nouvelles études viennent systématiquement infirmer les nombreux historiens occidentaux libéraux, sociaux-démocrates ou trotskistes qui ont déversé durant toutes ces décennies des tonnes d'ouvrages de propagande anti-communiste d'où sont tirés ces chiffres que tu cites.

Des historiens et écrivains comme Sayers et Kahn, puis Anna Louise Strong qui ne sont pas communistes avaient déjà sonné le tocsin contre cette propagande mensongère entre 1945 et la fin des années 50 dans les ouvrages intitulés "la grande conspiration contre l'URSS" et "l'ère de Staline. Aujourd'hui tiré des archives ouvertes plusieurs historiens communiste ou pas de l'ex-URSS comme Geoffrey Robert auteur des "guerres de Staline" ou Gover Fur avec "Kroutchev a menti" (étude sur le XXéme congrès du Pcus) ou "les amalgames de Trotski" sur les procès de Moscou de 36,37 viennent confirmer les faits des minutes de ces procès et les témoignages plus anciens de l'ex-ambassadeur des USA à Moscou (en 36 et 37) ainsi que des ingénieurs US qui y ont travaillé à l'époque, sans oublier l'approche analytique historique de l'italien Dominico Losurdo, etc.

Ces données documentées à partir des archives prouvent incontestablement l'existence d'une cinquième colonne à la fois complices et vassaux dans le parti, l'Etat et l'armée ainsi que dans les services secrets prêts à ouvrir le pays à l'agression nazie. Le pays et le monde ont été sauvés grâce aux procès de Moscou ce que confirme la défaite facile de l'armée Française largement infiltrée par la cinquième colonne, y compris Pétain le "héros" de Verdun 20 ans plus tôt.

Sans être féru de recherche historique, il faut du point de vue de la lutte des classes et celle des peuples opprimés prendre en compte les faits dans leur signification de classe. Pour faire cela, il faut jamais oublier que l'histoire de l'humanité est celle de la lutte des classes qui comporte les dimensions économique, politique, idéologique, culturelle. Sur tous ces fronts les classes exploitées doivent mener la lutte pour vaincre l'exploitation et l'oppression. Sur tous ces fronts les peuples doivent aussi la mener.

Il faut regarder le monde d'aujourd'hui sur le plan du rapport des forces entre capital et travail, entre impérialisme et peuples opprimés, entre capitalisme et socialisme (malgré la défaite des années 85-91, il existe encore des rescapés du camp socialiste que sont la Chine, le Vietnam, la Corée du Nord et cuba) qui lutte et manœuvrent en tenant compte du rapport des forces défavorable. Il faut comparer aujourd'hui et hier quand existait l'URSS et le camp socialiste que les révisionnistes proclamaient "invincibles" tout en le minant de l'intérieur. Deux historiens US (Keeran et Kahn) ont produit récemment une étude sur l'économie souterraine en URSS à partir des années 60 et son agrandissement progressif jusque dans les années de la défaite.

Lénine disait que les "armées battues sont à bonne école", le découragement et le sentiment d'impuissance ont produit la débandade dans le mouvement communiste, mais le communisme ne peut mourir parce que la classe ouvrière est indispensable à la société capitaliste et c'est cette classe sociale antagonique à la bourgeoisie qui est le fossoyeur de la société capitaliste.

Voilà pourquoi surtout depuis la crise de 2008, les travailleurs aux USA et en Europe, où est né le mode de production capitaliste, comparent de plus en plus les conquis et acquis de leurs luttes de l'époque de l'existence de l'URSS pendant que ceux de l'ex-camp socialiste compare ceux qu'ils avaient avant et le désastre du retour au capitalisme aujourd'hui et que nos peuples comparent les avancées indépendantistes d'antan au néocolonialisme renforcé par les guerres de destructions de nos Etats indépendants comme l'Irak, l'Afghanistan, l'ex-Yougoslavie, l'Ukraine (avec le retour des pronazis) et plus près de nous le Soudan, la Libye et le Mali par l'impérialisme alliés aux féodaux des pétromonarchies qui financent les terroristes. Cette situation résulte de la défaite du camp socialiste trahi par ses dirigeants révisionnistes de Krouchtchev à Gorbatchev.

Nous devons revisiter dans une perspective de guide pour l'action les forces et les faiblesses de la Révolution d'Octobre 17 et de l'édification du socialisme en URSS et du camp socialiste après 45, première expérience de construction d'une alternative radicale de classe au capitalisme en nous débarrassant des œillères de la propagande bourgeoise qui a eu si peur de celle-ci qu'elle a fécondé la bête nazie qui, somme toute, est l'application aux pays capitalistes développés des méthodes d'exploitation, d'oppression barbares et terroristes que la forme spécifique du capitalisme qu'est le colonialisme a appliqué et que le néocolonialisme applique chez.

Auguste Bebel, ouvrier, formé par Marx et Engels au matérialisme historique et dialectique disait: "quand l'ennemi de classe dit du bien de moi, je me demande quelle bêtise j'ai fait du point de ma classe sociale". Voilà la méfiance organisée de classe qu'il faut pour séparer le vrai du faux et poursuivre le combat que nos anciens dont Staline ont mené si efficacement en infligeant des défaites inoubliables à l'ennemi des travailleurs et des peuples qu'est la bourgeoisie. La Révolution d'Octobre 17 et les énormes succès d'édification de la première phase du communisme (le socialisme) demeurent la matrice de toutes les révolutions et de tous les progrès révolutionnaires, sociaux, démocratiques, patriotiques du XXéme siècle et du XXIéme siècle.

La contre-offensive de la réaction fascisante au Vénézuela contre le pouvoir Chaviste anti-libéral, anti-impérialiste et progressiste aujourd'hui pose en effet la question fondamentale de la contre-offensive de la lutte des classes contre la bourgeoisie compradore soutenue par l'impérialisme pour préserver les conquis des ouvriers, des paysans, de l'ensemble des travailleurs et le peuple dans une perspective socialement et nationalement libératrice.
Staline en tant que dirigeant du Parti Bolchevik et de l'Etat socialiste a dû en son temps faire face aux permanentes tentatives internes et externes exponentiellement plus importante (notamment la bourgeoisie a fécondé le fascisme) de détruire le socialisme en utilisant efficacement l'arme multiforme et protéiforme de la lutte des classes du point de vue du prolétariat. La haine de classe dont il fait l'objet n'est au fond que la peur de la bourgeoisie et de l'impérialisme qu'il n'inspire les expériences révolutionnaires et progressistes en cours pour, à nouveau, terrasser le système d'exploitation de l'humain par l'humain et d'oppression des peuples. Il faut réfléchir très sérieusement sur les enjeux posés par la longue séquence de salissage de l'homme et surtout à travers lui de la première grande défaite du capitalisme qui a duré 70 ans infligé par le prolétariat conscient.  

 

Wa Salam

 

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