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Comme cela était prévisible la progression du nombre d’ours s’accompagne de celle des dégâts et les derniers développements conduisent à constater que les limites du supportable sont atteintes pour nombre de bergers et éleveurs. S’ajoutent à ces problèmes les difficultés de la situation socio-économique globale de la zone de montagne que subit l’ensemble de sa population et la poursuite du déclin du pastoralisme va entrainer la disparition de l’une des activités humaines pratiquées ici depuis la préhistoire.

Chacun est à même de constater que les retombées économiques annoncées lors de l’introduction ne sont pas au rendez-vous, bien au contraire. Il ne pouvait en aller autrement d’une démarche fondée en grande partie sur des arguments inappropriées, qualifiés à tort de scientifiques.  Par exemple l’ours n’est pas une espèce menacée et dans plusieurs pays dont la Slovénie, il peut même être chassé. Il en va de même pour la désignation, aussi fausse qu’inadmissible, des gens de la montagne comme principaux responsables de leur disparition, souvent assortie d’appréciations peu amènes sur leurs « capacités intellectuelles ».

Les tensions actuelles résultent en grande partie de l’aggravation des problèmes depuis l’origine, des invitations au dialogue lors de chaque incident ne débouchant sur rien, sinon à étouffer les réactions, mais aussi de l’incapacité à établir un projet alternatif cohérent et partagé.

Afin d’éviter toute ambiguïté, les communistes du Couserans rappellent qu’ils ont depuis longtemps défini leur position en relation avec des bergers, éleveurs et techniciens intervenant dans les divers domaines concernant la montagne.  Ils considèrent qu’après vingt ans d’expérience, il est temps que chacun prenne ses responsabilités et qu’un rassemblement qui, soit le plus large possible permette enfin de solutionner   le problème, ce qui - à cette condition - parait possible aujourd’hui.

Un projet pour la montagne : « L’opération   ours » correspond à la création d’un zoo en espace ouvert sans que la moindre des règlementations en vigueur pour l’exercice de cette activité ait été respectée.  Elle participe à l’insuffisance de la production de viande d’agneau en France et entraine l’importation des deux tiers de sa consommation. Par ailleurs, l’enfrichement réduit la diversité biologique et aggrave les conséquences du réchauffement climatique.

Dans l’immédiat, il convient de ne pas exacerber les tensions et de solutionner le problème avant la prochaine saison pastorale.

 

A cet égard la prise de position du Conseil Départemental demandant le retrait des ours, relayée par différentes instances et organisations, qui représente à ce jour la seule et unique possibilité effective de mettre un terme à cette situation, doit être engagée sans plus tarder.

Le retrait de l’ours doit être obligatoirement accompagné par la définition et la mise en œuvre d’un projet de développement durable de la montagne. Divers exemples démontrent que le pastoralisme ne peut être traité séparément d’une approche globale des activités agro sylvo pastorale, de l’encadrement technique et socio sanitaire des territoires. Son aboutissement constitue un enjeu majeur pour l’avenir du département, l’emploi et la qualité de vie, car la zone de montagne représente plus de la moitié de sa superficie.

 

La section du Couserans du PCF est prête à soutenir tout rassemblement en ce sens, indispensable pour aboutir, elle invite les ariégeoises et ariégeois à s’y associer et à la solidarité avec les bergers et éleveurs de nos montagnes.

 

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